Il est temps de sérieusement entamer les visites à Kyoto, armés de nos iPhones et appareils photo, et d’un salary man japonais à la retraite reconverti en guide privé! Malgré son nom, Ichimaru (méchant), il était extrêmement sympathique.
Lorsque nous avons mentionné que nous avions prévu de voir le sanctuaire “machin” avec toutes les portes torii le lendemain, il nous y a immédiatement emmené en nous disant qu’il serait mieux d’y aller avec lui vu la distance et la complexité des transports à prendre. Voici la première porte. Ce n’est que la première.
On trouve dans ce sanctuaire tous les symboles Shintô habituels, à commencer par le renard (kitsune), messager des dieux.
Les offrandes de saké, évidemment fabriqué à partir de riz, ce riz si important dans les origines du Japon.
Les éclairs et la pluie, favorisant la récolte de riz.
Quelques nouvelles informations tout de même. Les couleurs vermillon et vert servent à chasser les mauvais esprits et à apporter de la chance.
À l’origine de la religion Shintô, les japonais priaient dans les sanctuaires uniquement pour de bonnes récoltes. Mais au fil du temps, la pratique s’est répandue pour aussi couvrir les bons résultats scolaires, les réussites financières et toutes sortes d’accomplissements. Ici, on peut voir une coutume très japonaise pour augmenter ses chances de réussite: plier et attacher ensemble un millier de grues en origami, et les déposer au temple avant d’y offrir une prière. Il faut faire des efforts pour être chanceux!
Voici les fameuses portes qui se passent de commentaires.
Deux touristes plus purs qu’ils ne l’ont jamais été dans leur vie.
Pour la petite histoire, ce sanctuaire est le principal d’un réseau d’environ 30’000 sanctuaires. Les portes torii y sont régulièrement refaites, après quoi le bois des anciennes portes est envoyé aux plus petits sanctuaires associés. Les portes sont financées par des donations. Le tableau ci-dessous indique toutes les donations à partir de 5000 francs. Plus la tablette avec votre nom est en bas, moins votre donation était élevée.
Pour les gens ne pouvant pas donner de telles sommes, il est possible d’acheter des mini-portes pour environ 5 francs.
Ou des portes un peu plus grandes pour quelques dizaines de francs.Pour avoir une des grandes portes sur le chemin, où votre nom sera inscrit pour au moins 100 ans, il faut débourser la modique somme d’environ 13’000 francs.